Laurent Bazin, metteur en scène, chercheur dans différentes revues universitaires (Registres, Revue d’Etudes Théâtrales) et colloques sur des questions relatives aux échanges entre culture de masse et le spectacle vivant, fondateur de la compagnie Mesden, collaborateur artistique régulier de David Girondin Moab spécialiste de théâtre visuel qu’il accompagne pour les créations d’Imomushi, Nuits, Variations Marionnettes et pour qui il écrit en 2010, Octopoulpe le Vilain, pièce pour théâtre d’ombre, né en 1981, a suivi des études de lettres et de philosophie, avant d’intégrer un DESS de mise en scène à Paris X Naterre où il se forme auprès d’Arthur Nauzyciel, Irène Bonnaud, David Lescot, Jean-Yves Ruf.
Ses premières créations le portent de la comédie musicale (Signé Corbeau aux Folies Bergère) au thriller médiéval (Fol ou le Siècle d’Ombres créé à la MC93). Avec la Compagnie Mesden qu’il a créé en 2009, explore notamment les multiples types d’interactions entre la parole et l’image : puisant dans le cinéma et la bande dessinée contemporaine des nouvelles manières de raconter, elle est soucieuse de proposer des expériences visuelles ou sonores singulières et soignées. Elle aime hybrider les styles comme les sujets, dont certains pourraient sembler à première vue extérieurs au théâtre (comic books, chirurgie esthétique…).
En 2013, il reçoit le Prix du Festival Impatiences pour le spectacle en 2013. Bad Little Bubble B. Un an plus tard, il est en résidence au CENTQUATRE-PARIS et au théâtre de Mains d’œuvres de Saint- Ouen. Avec la O’Brother Company, il présente La Venue des Esprits, en tournée en France ainsi qu’au Fringe Festival de Pékin et au Festival de Hangzhou.
L’Effet W. , qui sera créée au festival Reims Scène d’Europe en 2017. À la Villa Médicis, Laurent Bazin enquêtera sur le désir de voir. À partir de son expérience personnelle, marquée par une maladie des yeux qui le suit depuis la naissance, il interrogera sa voracité à l’égard du visible, cet « esclavage de la rétine » dont il a fait sa profession. Après avoir cherché à produire sur scène des images singulières, il s’interrogera sur la façon de modifier le voir sans modifier l’objet vu, en travaillant sur les abords de l’image (son, odeur, discours). Ce travail empruntera de nombreux chemins disciplinaires : performance, réalité virtuelle, roman graphique. Autant de supports pour harceler le sujet et le réinventer sur un plateau de théâtre.
Commentaires récents