La tournée de Trissotin /Les femmes savantes en mars 2018 en Chine

Texte : Molière

Mise en scène : Macha Makeïeff

Assistant à la mise en scène : Gaëlle Hermant

Scénographie : Macha Makeïeff

Lumière : Jean Bellorini

Accessoires : Patrice Ynesta

Rôles principaux : Vincent Winterhalter, Marie-Armelle Deguy, Maud Wyler, Arthur Igual, Louis-Do de Lencquesaing

Dates :

• 10 mars 2018 : Opéra de Canton
• 15 mars 2018 : Opéra de Shanghai
• Du 23 au 25 mars 2018 : Théâtre de l’Art du peuple de Pékin

Production : La Criée Théâtre national de Marseille

Créé en juin 2015 au Festival des Nuits de Fourvière

Durée : 2h15

Présentation

Trois femmes savantes, Philaminte, sa fille aînée Armande et sa belle-sœur Bélise, passionnées par les sciences, entendent vivre selon les règles qu’elles tirent les livres, et vont jusqu’à congédier leur cuisinière lorsque celle-ci fait des fautes de français. Elles invitent souvent chez elles deux savants, Vadius et Trissotin, qui sont plus intéressés par la situation financière de la famille que par leurs conversations avec ces trois femmes. Philaminte espère marier sa fille cadette, Henriette, avec Trissotin, et obtient pour cela l’assentiment sans enthousiasme de son époux, Chrysale. La situation est ainsi entre une mère insensée, ses feux filles et son mari qui perd, jour après jour, le goût de vivre…

Œuvre importante des dernières années de Molière, les Femmes savantes dépeint l’absurdité des situations qui peuvent être engendrées lors de l’émancipation des femmes. Cette pièce, très fréquemment portée à la scène en raison de sa tension dramatique, de son caractère novateur et de son ironie, inspire encore de nombreuses relectures et suscite toujours le rire et la réflexion du public.

Produite par la Criée Théâtre national de Marseille, cette mise en scène transpose la comédie de Molière dans les années 70.

Dans une interview, la metteure en scène, Macha Makeïeff, dit : « J’ai une tendresse particulière pour l’auteur vieillissant, au sommet de son art, qui écrit son avant- dernière pièce, désabusé, assez malheureux, sans doute très seul. Je le sens un peu paranoïaque et sachant tout et trop du cœur humain. J’ai été troublée par la perversité qu’il inscrit dans les situations qu’il propose à chacun des personnages. Aujourd’hui, après deux semaines de répétition, la réalisation du décor, les accessoires rassemblés entre les mains des comédiens, je sais que dans cette grande comédie, c’est un rire régénérateur qui se fait entendre, et qui permet de dépasser l’insoutenable de certaines situations, certains aveux. »

Macha Makeïeff

Née en 1953 à Marseille, Macha Makeïeff est metteure en scène, conceptrice de costumes et scénographe. En 1978, elle fonde avec Jérôme Deschamps la troupe Deschiens & compagnie, et elle est à la tête de La Criée Théâtre national de Marseille depuis 2011. Elle associe dans son travail théâtre, opéra, cinéma, arts plastiques et encore bien d’autres disciplines.

Macha Makeïeff a étudié le théâtre au Conservatoire d’art dramatique de Marseille, puis l’histoire de l’art et la littérature à la Sorbonne. En 1979, elle réalise sa première mise en scène, Un peu de musique pour monsieur, avec la complicité d’Antoine Vittez. C’est alors qu’elle rencontre Jérôme Deschamps, avec qui commence une aventure artistique de plus de vingt ans. Ses affinités musicales la font se consacrer à la mise en scène d’opéras, comme Les Brigands d’Offenbach à l’Opéra de Paris (1991), L’Enlèvement au sérail de Mozart au Festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence (2003), ou La Calisto de Cavalli au Théâtre des Champs-Elysées (2010). Du texte à la scénographie en passant par la direction d’acteurs et la conception des costumes, Macha Makeïeff couvre tous les aspects de la création théâtrale, et lui a donné un style caractéristique, cruel et drôle, et ce jusque dans ses œuvres les plus récentes, comme Les Apaches en 2012, ou Ali Baba, en 2013.